Efficacité des peintures monocouches: tout est dans le prix et… les outils !

Ces derniers temps, les variétés de peintures « monocouches » se répandent de plus en plus dans les rayonnages des magasins de bricolage et décoration. Peindre en une seule couche ? Que de temps gagné ! Mais ces produits tiennent-ils toujours leurs promesses ? Pas toujours, malheureusement.

Pour réussir sa peinture en un seul passage, mieux vaut y mettre le prix et, surtout, choisir les bons outils. Les rouleurs et pinceaux bon marché nuisent clairement à la qualité du travail, plus encore avec les enduits monocouches.

Les peintures en une seule couche

En cas de doute, renseignez-vous auprès du revendeur avant d’acheter une couleur monocouche. Elle ne convient pas à tous les types de travaux.

« Monocouche ». Le vocable a tout ce qu’il y a de plus séduisant parmi le rayon « peintures » de votre magasin préféré. Quel plaisir ce serait d’éviter les trois couches recommandées par les peintres « puristes » qui utilisent les peintures classiques !

Vous ne serez pas toujours dispensé(e) de sous-couche

Avant toute chose, n’oubliez pas que la peinture monocouche ne vous dispensera pas toujours de peindre une sous-couche. Dans le cas où un nouveau plafonnage a été posé sur votre mur, mieux vaut toujours étaler une sous-couche. Mais pas besoin pour autant de casser sa tirelire. Les sous-couches bon marché de type « latex blanc » conviennent la plupart du temps. Le produit va être absorbé par le plafonnage. Le support est alors fin prêt pour recevoir sa peinture de finition, « multi » ou « mono » couche.

La sous-couche sera aussi nécessaire si vous changez complètement de couleur (exemple : passer d’un bleu profond à un jaune pâle). Là aussi, la case « sous couche » sera un passage obligé. Renseignez-vous auprès de votre revendeur. Le cas d’école est la peinture rouge. Beaucoup de bricoleurs non habitués aux travaux de peinture achètent du rouge en pensant que cela suffira pour peindre leur mur blanc. Erreur : ils vont devoir multiplier les couches pour atteindre enfin le rouge qu’ils souhaitent obtenir. Le problème est que les pigments rouges ont très peu de capacité couvrantes. Dans ce cas, on recommande toujours de peindre une sous-couche foncée (le gris convient très bien). Ceci est, ni plus ni moins, la méthodologie appliquée par les pros. J’en parlais encore hier avec un peintre en bâtiment de Namur. Il me confirmait aussi que la plupart de ses tests des peintures « monos » étaient plus que décevant. Mais analysons cet aspect plus en profondeur…

Résultats de mon test des couleurs monocouches

Outils de peinture (rouleaux, pinceaux, pattes de lapin, ...)

Avec la couleur monocouche, ce n’est pas tant la qualité de la peinture que celle des outils utilisés qui peut nuire au résultat final.

Comme vous le savez, il n’est pas dans nos habitudes de citer des marques. Mais retenons que vous en aurez souvent pour votre argent. Économiser 10 euros sur un pot de peinture n’a aucun intérêt, sachant qu’un enduit bon marché est souvent moins couvrant. Donc, on évitera évidemment les pots de couleurs low cost.

Ces derniers temps, de nombreuses marques de qualité proposent des peintures sans composés organiques volatils (les célèbres COV nocifs pour la santé) et donc moins toxiques. Parmi ces références, nombreuses sont celles qui se présentent comme « monocouches », et cela fonctionne souvent d’après mes expériences.

J’ai toutefois toujours été déçue avec ces produits lorsque j’utilisais des outils bon marché fournis par mes amis (la plupart du temps quand je peins chez eux). Parfois, 3€ de plus sur l’achat d’un rouleau fait toute la différence. Méfiez-vous surtout des minis rouleaux appelés parfois « pattes de lapin » qui permettent d’aller dans les recoins. Ils leur arrivent laissent de vilaines traces visibles quand on utilise une monocouche. C’est moins grave avec la multicouches car vous allez repasser après, et le défaut est généralement corrigé !

Le top : les couleurs (vraiment) naturelles sont plus couvrantes

Si vous aimez les tons naturels (pierre, taupe, etc…) optez alors pour une véritable couleur naturelle. (Attention : ce n’est pas parce qu’une peinture porte un Ecolabel qu’elle est naturelle ! Elle est simplement moins toxique).

Par définition, une couleur réellement naturelle est monocouche par essence car c’est la plus couvrante des peintures qui soit ! Souvent plus chère, elle vaut son prix : vous  aurez là toujours une couleur monocouche avec certitude.

A retenir donc si vous souhaitez travailler votre peinture en bâtiment vite et bien :

  • Optez pour une couleur monocouche de qualité (délaissez les peintures de premier prix) ou choisissez une peinture réellement naturelle.
  • Achetez des outils (pinceaux, rouleaux,…) valables. Penser « économie » en achetant des outils bon marché nuira grandement à l’application de la peinture en une couche. A ce titre, veillez toujours à acheter des pinceaux adaptés. Il existe des modèles spécifiques pour les peintures solubles dans l’eau.

Sur ce, bon travaux de peinture à tous. N’hésitez pas à partager vos expériences avec nous!

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